Le principe est simple, des maisons dans plusieurs grandes villes françaises, Paris, Nantes, Toulouse, Marseille, Angers, avec deux à trois appartements de 6 à 10 personnes en colocation. Le loyer est fixé à 300 euros par personne, avec un partage des courses, et une répartition des tâches ménagères au quotidien. Une seule condition pour les accueillis, bénéficier au préalable d’un accompagnement social par des associations spécialisées ou par les services de l’État.
Chaque semaine, un grand dîner entre les colocataires est programmé, ce qui permet de fixer un rendez-vous pour que tout le monde se croise au moins une fois. L’idée est vraiment d’instaurer un rituel, dans une ambiance chaleureuse et familiale. Les appartements n’ont d’ailleurs pas de télévision : le soir on discute, ou joue, on échange.
Un responsable de la colocation s’occupe de gérer la vie au quotidien, et fait remonter les éventuelles problématiques rencontrées à un conseil formé de professionnels (assistance sociale, médecin, psychologue). Il y a souvent du mouvement, les colocataires restent de seulement quelques mois à un an, mais les voix sont unanimes : il est important d’aller plus loin que l’accueil de nuit, en créant de la convivialité au quotidien.
D’ailleurs, l’association Lazare a désormais des maisons à Bruxelles, Madrid et Mexico ! Un concept qui pourrait bien continuer de s’implanter ailleurs. Entre colocations intergénérationnelles, colocations mixtes… Et si c’était aussi ainsi que nos manières d’habiter se réinventent ?
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