Pas un seul touriste n’a pu poser les pieds sur l’île de Pâques depuis le mois de mars 2020, début des restrictions sanitaires à l’échelle internationale. Une fermeture totale depuis un an et demi a permis de maîtriser les contaminations dans la population, avec seulement huit cas pour un peu moins de 8000 habitants. Un taux bien plus faible qu’au Chili dont l’île dépend administrativement et politiquement, malgré les quelques 3700 kilomètres qui les séparent, avec 1,6 millions de cas depuis le début de l’année dernière.
Alors même que l’économie de l’île de Pâques ne dépend presque que de la seule activité touristique, le référendum organisé le mois dernier sur la réouverture des frontières a mené à un résultat étonnant de 67% de « non ». Bien qu’il faille faire attention et nuancer le résultat d’un vote où seul 20% de la population a pris part, il témoigne d’une volonté d’une grande part des habitants de se réinventer totalement.
Si la décision finale d’ouvrir ou non les frontières aux visiteurs dépend en dernier ressort des autorités sanitaires de Valparaiso, ce référendum constitue un véritable signal appelant à repenser totalement nos pratiques de voyageurs. Peut-être le début de la fin du tourisme de masse pour cette légendaire île ?
Photo de couverture Yoko Correia Nishimiya/Unsplash