Ces dernières années, des projets de transformer les arbres en gratte-ciel inspirent les acteurs de la fabrique urbaine. Mais c’est une idée “inversée” qui a été mise en place dans la ville de Skellefteå en Suède : un gratte-ciel de bois de 80 mètres de hauteur pour 20 étages. Le bois coupé dans les forêts alentour de cette ville suédoise est intégré dans la structure de l’immeuble, visible depuis l’extérieur, mais a également été utilisé pour constituer des modules préfabriqués de chambres d’hôtel, montés et assemblés par grue.
Fri-yay! Today at 1:30pm architects Oskar Norelius and Robert Schmitz are holding the final key note at International Wood Construction Conference in Garmisch-Partenkirchen – about Skelleftea Cultural Centre and the future of timber construction #IHF2017: https://t.co/hg4xa3ERxn pic.twitter.com/vhtKjPunYw
— White Arkitekter (@whitearkitekter) December 8, 2017
Une démarche qui présente plusieurs avantages, notamment celui de fixer le gaz carbonique, en plus de constituer un véritable modèle taille réelle qui pourrait inspirer de nombreuses autres villes; à l’époque où les gratte-ciel traditionnels de très grande hauteur posent des questions de plus en plus pressantes. Ce n’est cependant pas le seul exemple d’une telle construction, et on pense par exemple à la ville de Brumunddal, chez le voisin norvégien, qui s’est doté d’une tour de 18 étages tout en bois en 2019.
Autre projet bien plus pharaonique : la tour W350 de Tokyo qui devrait justement atteindre les 350 mètres, dépassant ainsi la tour Eiffel. Un projet pour l’instant irréalisable selon les experts au vu des contraintes techniques. La question se pose alors de la pertinence de construire toujours plus de tours, que ce soit dans des matériaux innovants ou non. Un débat que la ville de Lyon semble par exemple avoir tranché en arrêtant la construction de nouvelles tours dans le quartier de la Part-Dieu.