10 000 euros, c’est aujourd’hui le prix moyen du mètre carré à Paris, et cela risque encore d’augmenter. Face à cela, Ian Brossat, adjoint au logement à la Mairie de Paris, a imaginé la mise en place d’un bail réel solidaire, fondé sur la séparation du bâti et du foncier.
Lorsqu’un propriétaire achète son logement, il paie à la fois le prix du foncier et bâti. Désormais, la Foncière de la Ville de Paris, créé cet été, reste propriétaire du terrain, ce qui allège le coût pour les habitants qui acquièrent le bâti. La Ville a ainsi investi 15 millions d’euros pour 500 nouveaux logements qui seront livrés en 2022. Les sites concernés sont répartis dans Paris, et se situent dans le 13e, 14e avec la ZAC Saint-Vincent-de-Paul, 18e et 20e arrondissements. Deux sites sont encore à l’étude pour 150 logements supplémentaires.
Plus qu’une simple expérience, il s’agit d’un véritable projet amené à se développer pour améliorer la situation du logement à Paris. Ces logements de 3 ou 4 pièces en moyenne ont vocation à accueillir des ménages issus des classes moyennes, et 25% des logements seront réservés aux locataires de logements sociaux dont les revenus n’ont pas augmenté, mais qui subissent le surloyer.
Une réponse concrète pour des populations pour lesquelles il est de plus en plus difficile de se loger aujourd’hui. Paris n’est d’ailleurs pas la première ville à l’avoir adoptée : la ville de Lille a mis en place un système similaire, et compte bien inclure à ce dispositif 100 logements supplémentaires sur les 1000 construits chaque année. Un premier pas vers des villes plus mixtes ?
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