Une société positive et urbaine, est-ce possible ?
La positivité, c’est prendre en compte l’intérêt des générations suivantes. Et dans cette optique les villes positives existent déjà. On le mesure grâce à un indice de positivité qui mesure la façon dont les villes tiennent compte des besoins de générations suivantes.
Cela signifie tenir compte des enjeux de l’environnement mais aussi des infrastructures, de la qualité de vie, de la mobilité sociale et de la démocratie.
Quels sont les écueils à éviter pour que les villes de demain ne soient pas des territoires à deux vitesses ?
Déplorer une ville à deux vitesses, cela supposerait de proposer une uniformité de la société et cela n’a pas de sens. Il faut sortir de l’illusion d’une ville où tout le monde serait égal, car les villes sont faites de différences, c’est indéniable. En revanche, la mobilité sociale, le fait que chacun ait sa chance, le fait que personne ne soit dans une situation d’indignité et puisse avoir au contraire les moyens de vivre et de se développer, cela suppose une politique permanente d’éducation, de logement, d’intégration, provenant du service public. Ces actions doivent pouvoir supprimer une constante sociétale naturelle d’aggravation des inégalités et de l’injustice.
Construire mieux en ville, qu’est ce que cela signifie pour vous, pour demain ?
Construire mieux en ville, cela signifie évidemment durable et remettre l’agriculture dans la ville. Je crois beaucoup à l’hydroponie, aux jardins urbains et plus généralement au mélange de la campagne avec la ville. La ville de demain, c’est une ville qui est capable de refaire avec ses habitants en retrouvant non seulement l’oxygène de la campagne mais aussi les autres
aspects de la ville rurale à l’intérieur de la ville. C’est aussi une ville où l’on n’aura plus besoin de transports individuels et dans laquelle les transports en commun ne seront plus synonymes de temps perdu dans les embouteillages mais de lieux favorisant les rencontres et l’apprentissage.