Difficile de dissocier les rocades, ces axes routiers qui contournent nos villes, des interminables embouteillages qui bien souvent les accompagnent. Et cela vient du fait que les rocades des plus grandes métropoles sont saturées chaque jour par les véhicules de milliers d’usagers. En France, à partir de 100 000 habitants, les grandes villes disposent d’une route périphérique : on en compte ainsi plus d’une centaine. Précieuses pour de nombreux travailleurs, ces routes à vitesse rapide permettent, en contournant la ville centre, de rallier des points éloignés, grâce à des axes droits et une vitesse rapide (entre 70 et 110 km/h en fonction des villes, contre 50 dans les centres), et à ce titre, elles permettent, sur le papier, un gain de temps considérable.

Sous certains aspects, elles participent aussi à l’attractivité des villes, facilitant leur accès aux autoroutes et créant un réseau avec les métropoles avoisinantes. Par leur proximité avec les villes voisines, elles désengorgent les centres et évitent ainsi une circulation trop dense et trop rapide en cœur de ville. Les rocades sont donc, en quelque sorte, actrices du développement économique d’un territoire, autant qu’elles sont la conséquence de son dynamisme. Leur présence dans un monde en mouvement constant et dont la mobilité est exacerbée semble alors évidente.

Mais face aux enjeux écologiques actuels et dans le contexte des élections municipales, les rocades sont pointées du doigt comme des espaces à transformer. À l’heure où les espaces verts et les mobilités douces ont le vent en poupe, les centaines d’heures d’embouteillages que leurs usagers subissent quotidiennement ainsi que les kilomètres de goudron que représentent les routes françaises sont dans la ligne de mire des urbanistes.

Alors une question se pose aujourd’hui : nos rocades seraient-elles devenues obsolètes ?

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