À Bruxelles, on compte précisément 100 toilettes publiques, 75 urinoirs et 93 fontaines d’eau potable gratuites. Sachant que la capitale belge accueille 1,2 millions de résidents et des milliers de touristes venus de toute l’Europe chaque année, le ratio est faible : une toilette urbaine pour 11 000 habitants. Dans ces conditions, pas facile de s’acquitter d’une envie pressante.
Pour mettre en lumière ce manque, vecteur d’inégalités en ville, l’association Infirmiers de rue vient de développer une application en partenariat avec l’Université libre de Bruxelles : Peesy. Teresa Iglesias Lopez, responsable de l’application, nous en parle : “Pour pouvoir utiliser les toilettes publiques, il faut d’abord qu’on sache où elles se trouvent et au fur et à mesure du projet, on s’est rendu compte qu’un recensement des toilettes publiques au niveau de la région n’existait tout simplement pas”.
Aussi, l’application propose un référencement ainsi qu’une cartographie des toilettes dans la capitale. “Il y a des filtres que chacun et chacune peut utiliser pour voir quelles toilettes sont accessibles ou filtrer celles qui sont gratuites uniquement”. L’application permet donc de repérer plus facilement les toilettes présentes en ville, mais aussi de lancer une alerte à la collectivité : “il n’y a pas assez de toilettes publiques dans la capitale !”
Photo de couverture Frédéric Paulussen/Unsplash