En réalité, ce n’est pas à l’aide d’un jeu de construction en bois que l’entreprise Sumitomo Forestry veut relever le challenge, mais bien à partir de réelles poutres en bois issues de forêts locales, notamment des essences japonaises de cyprès et de cèdre. Les 180 000 mètres cubes de bois ainsi utilisées seront renforcés par de l’acier de façon à ce que la structure puisse résister aux tremblements de terre dont le pays est régulièrement la victime. Avec seulement 10 % de métal et avec ses 350 mètres de hauteur, il s’agirait par conséquent de la plus haute tour en bois du monde !

Nommée W350, comme la taille qu’elle atteindra, la tour a également un nom qui rend hommage à l’anniversaire du groupe Sumitomo Forestry, puisqu’il fêtera ses 350 années d’existence lors de la construction de cette nouvelle tour dans le paysage tokyoïte… en 2041 ! Les constructeurs ainsi que les habitants ont le temps donc de voir venir cet édifice, d’autant plus que les coûts de construction représentent le double d’une tour classique de la même envergure. Normal d’imaginer que les porteurs du projets espèrent que les innovations technologiques des années à venir permettent de faire baisser les coûts…

En attendant, l’entreprise démontre qu’il est techniquement possible de réaliser une tour presque entièrement en bois, avec des ressources locales et dans l’une des plus grandes villes du monde, en plus dans une région du monde soumise à de forts risques naturels ! Bureaux, logements, commerces, le bâtiment W350 devrait par ailleurs abriter plusieurs types de locaux et permettre une plus grande mixité d’usage.