Le dernier rapport du GIEC est alarmant. À cause de l’activité de l’homme, les températures augmentent et ce n’est qu’un début. Avec entre 3 et 4 degrés en plus prévu en 2100, les villes seront les premières à souffrir le plus de ces excès de chaleur. Cela aura un impact non seulement sur le confort des citadins mais également sur l’ensemble de la biodiversité qui constitue les villes. C’est ce que révèle une récente étude menée par une équipe franco-australienne d’écologues. Si le scénario du GIEC se confirme ce sont près de 71% des espèces d’arbres plantés dans les grandes villes françaises qui ne survivront pas au réchauffement climatique.
Les arbres, des éléments indispensables à l’écosystème urbain
Une triste nouvelle lorsque l’on connaît l’importance de la végétation en ville. Véritable climatiseurs naturels, les arbres participent activement à réduire la chaleur en ville. L’évapotranspiration qu’ils génèrent lorsque les températures sont trop élevées permet d’améliorer leur confort en diminuant les degrés sous l’arbre. Par conséquent ils deviennent bénéfiques pour leur environnement. Source d’ombre, ils permettent également de lutter contre les effets de rayonnement des matériaux de sol. Leur présence en ville est donc indispensable.
Anticiper le réchauffement climatique par des espèces plus résistantes
Des oliviers à Paris ? Cette idée peut surprendre, pourtant elle n’est pas si incongrue que cela. Avec l’augmentation des températures, la végétation des villes doit elle aussi s’adapter. Depuis plusieurs années, les paysagistes agissent dans ce sens-la, en proposant la plantation d’espèces qui sont en capacité de résister à des températures extrêmes. Dans les villes comme Bordeaux ou encore Lyon, déjà fortement impactées par le réchauffement climatique, les pratiques changent. Mais elles restent à être généralisées dans les grandes villes du Nord qui sont encore plus ou moins préservées de ces changements climatiques. Plus que jamais, les aménageurs des villes doivent les anticiper afin de proposer dès maintenant des solutions qui favoriseront le bien-être en ville dans les prochaines décennies. Tout comme les pratiques, les espèces végétales évoluent également.
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