Pour la rentrée 2021, les étudiants croisent les doigts pour une “année universitaire normale”. La pandémie est moins prégnante et l’annonce d’une rentrée majoritairement en présentiel ravie les jeunes. Mais comme elle a transformé le travail salarial, la crise sanitaire a également transformé les études, et par la même impacter le choix des villes universitaires par les étudiants. Le classement des villes étudiantes 2021-2022 dessine quelques grandes tendances quant à ce que recherchent les étudiants cette nouvelle année universitaire. 

D’abord, les étudiants comptent beaucoup sur l’ambiance de la ville, un critère important dans leurs recherches de formation et de logement. En effet, trop longtemps restés enfermés, ils espèrent bien profiter de la ville à plusieurs titres. La tendance va vers les villes festives et accessibles, pour pouvoir faire la fête et se détendre sans se ruiner. L’accès à une offre culturelle riche, à prix étudiant toujours, est également un critère majeur. L’offre de transport enfin doit être importante, et encore une fois accessible aux petits budgets. À ce titre, la promesse des élus de Montpellier de rendre les transports en commun gratuits pour les étudiants à fait grimper la cote de la ville. 

Les étudiants favorisent ainsi toujours les métropoles dynamiques et culturelles comme lieu d’étude et d’émancipation. Toulouse reste première du classement des villes étudiantes pour 2021-2022, suivie par Lyon et Rennes, ex aequo, puis Strasbourg, Montpellier, Nantes, et Grenoble. Bordeaux, Paris et Marseille arrivent ensuite mais les prix élevés des loyers empêchent l’arrivée des étudiants. Le prix des logements étudiants s’impose en effet comme une problématique majeure à l’issue de plus d’un an de crise. 

C’est d’ailleurs en raison des prix des loyers moins élevés, mais aussi d’une densité moindre, d’un environnement plus naturel et d’initiatives culturelles et associatives locales croissantes, que de plus en plus d’étudiants font le choix de commencer ou poursuivre leurs études dans des villes moyennes. À ce titre, Poitiers, Caen, Dijon ou Saint-Etienne séduisent de plus en plus d’étudiants.

Les étudiants espèrent enfin et surtout pour cette année pouvoir (re)créer du lien. Les inscriptions dans les associations locales et étudiantes décollent. La perspective de créer des amitiés, partager des centres d’intérêt et mener des projets n’a jamais été aussi important. Les solidarités urbaines s’imposent comme un critère de choix, que les étudiants veulent cultiver entre eux et avec les autres citadins. 

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