Pendant un mois, les bâtiments du centre-ville de Rotterdam aux Pays-Bas seront reliés par une passerelle temporaire. Le long de ce chemin aérien, le visiteur sera guidé par un parcours présentant les différentes possibilités d’utilisation des toits. Une manière de convaincre les habitants d’un des pays les plus densément peuplés que la ville a tout à y gagner en se développant en couches.
Même si Rotterdam est plutôt précurseur en termes d’urbanisme et d’architecture par rapport au reste du pays, la ville a encore du mal à voir le potentiel de ses toits : seulement 3% sont utilisés. L’espace urbain devenant une denrée rare, il convient aujourd’hui d’exploiter ces surfaces encore inoccupées pour permettre à la ville de se (re)construire sur elle-même.
Pour encourager leur exploitation, plusieurs dispositifs ont été exposés au gré de la visite : éoliennes, œuvres d’art, panneaux solaires, exemples de biotopes ou encore cibles d’atterrissage pour drones. La maquette d’un projet pilote “village sur le toit” est également exposée comme démonstrateur de vie possible sur les toits avec des exemples de cultures et de tiny houses, des petites maisons construites en matériaux durables.
Ce projet passerelle est finalement une manière d’approcher les différentes problématiques auxquelles font actuellement face les villes : les enjeux environnementaux, la densification de la ville contre les effets de l’étalement urbain, la pression immobilière… Cette initiative semble d’autant plus pertinente lorsque l’on sait que les Pays-Bas sont particulièrement vulnérables au changement climatique avec environ un tiers de son territoire situé en-dessous du niveau de la mer. Êtes-vous prêts à grimper ? Le futur est par là-haut.
Photo de couverture : ©Pixabay