Le design actif, quésaco ?
Le concept a émergé en réponse aux constats alarmants de l’accroissement de la sédentarité et de son impact sur la santé des populations. Nos modes de vie actuels nous poussent en effet à largement réduire nos efforts physiques: transports motorisés, utilisation accrue des écrans dans le cadre du travail, des loisirs et de l’éducation… Ce qui rend moins actifs nos rythmes de vie.
Avoir un style de vie sédentaire, c’est pratiquer une activité physique insuffisante, en de ça des seuils recommandés par l’OMS. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé,une personne en bonne santé doit pratiquer au minimum 30 minutes d’exercices physiques par jour pour les adultes et une heure pour les enfants, tandis que les experts s’accordent sur une moyenne de 10 000 pas par jour, soit l’équivalent de 8 kilomètres. Sous cette barre, l’inactivité physique augmente de façon accrue le risque de pathologies, comme les maladies cardiovasculaires, le diabète ou encore l’obésité. L’enjeu est donc de taille, mais pour autant les chiffres ne sont toujours pas réconfortants. D’après une étude de l’OMS, il n’y a pas eu d’amélioration des niveaux mondiaux d’activité physique depuis 2001 : plus d’un quart de la population adulte mondiale n’est pas suffisamment active ce qui fait de l’inactivité physique le quatrième facteur de risque de mortalité. Face à ce bilan critique, le sport et la santé sont devenus des enjeux cruciaux dans la fabrique de nos villes.
Une thématique déjà comprise, dès les années 1980, par certaines villes qui ont tenté d’intégrer des correctifs dans leurs opérations d’aménagement publics, qu’il s’agisse d’amélioration de la sécurité des piétons et des cyclistes ou de la qualité des espaces publics extérieurs. Cependant, le design actif, que l’on appelle également conception active, reste le grand concept novateur de ces théories d’aménagements au service d’une meilleure hygiène de vie. En effet, l’Active Design, du terme anglais, propose un ensemble de principes de création et de planification pour favoriser l’activité physique et des choix sains dans les modes de déplacement notamment. S’il était d’abord appliqué à l’échelle architecturale d’un bâtiment, notamment à son apparition en Angleterre dans les années 2000, il s’étend aujourd’hui au-delà du bâti et se retrouve plus largement dans nos espaces publics extérieurs. On le distingue alors, et le plus souvent, sous la forme de signalétiques incitant au mouvement comme des marquages au sol ou des parcours, mais aussi sous la forme de mobiliers urbains et d’infrastructures particulières comme des œuvres d’art ludiques ou encore des via ferratas urbaines.
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