Les expositions universelles, qui se déroulent en principe 2 à 3 fois par décennie depuis la moitié du XIXè siècle, ont pour vocation de présenter aux yeux du monde, des techniques, des arts, des innovations qui répondent à un thème particulier. Celui de l’Exposition universelle de 1878 était par exemple « Technologies nouvelles ». Dans le cadre de la représentation des états pendant la durée de l’événement, des pavillons leurs sont dédiés, bâtis selon une architecture qui leur est propre, avant d’être rasés à la fin de la manifestation.

Mais le cas du Pavillon des Indes est particulier : dans un premier temps construit sur le Champ de Mars en deux parties, il aura par la suite été divisé puis déplacé à Saint-Malo ainsi qu’au parc de Bécon, à Courbevoie. Et dans ce parc des Hauts-de-Seine, le Pavillon est toujours debout ! Il est d’ailleurs visible, adossé à une maison en briques. Le style du pavillon est reconnaissable du style de l’architecture présente en Inde. Avec du bois sculpté dans le pays de Gandhi et des dômes dorées qui pointent vers le ciel, on ne peut pas douter de sa provenance.

Dans le même parc, un autre pavillon rescapé de l’édition de 1878 est visible, celui de la Suède et de la Norvège. En bois de pin et orné du rouge vif de Falun, cette construction impressionnante se fait pourtant plus discrète, puisqu’elle est en réalité cachée derrière une autre construction.

Quoi qu’il en soit, ces restes qui peuvent paraître mystérieux aux yeux des passants ont une histoire commune, malgré parfois le style architectural totalement différent. Comme quoi, en observant un peu ce qui nous entoure, nous pouvons tomber sur des éléments urbains tout à fait inattendus mais qui ont une histoire à raconter, et qui sont témoins délocalisés de l’évolution de nos villes. Et ils sont nombreux ! Et vous, lesquels avez-vous déjà croisés ?