Depuis le début de la pandémie mondiale et la fermeture des lieux de fête en ville, le nombre de fêtes clandestines a augmenté, notamment dans des logements loués via Airbnb. Pour lutter contre les nuisances sonores et matérielles liées à ces pratiques, la start-up barcelonaise Roomonitor s’est lancée dans la commercialisation de détecteurs de bruits, déjà présents dans 80% du parc touristique de la capitale Catalane. Ce dispositif débarque en France, notamment à Marseille, Lyon et Paris par l’entremise de Marie Cornu.
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Ces boîtiers n’enregistrent pas les bruits ni les conversations, mais détectent l’écart entre le bruit habituel et les pics sonores qui correspondent à des nuisances pour les voisins et les riverains. Le propriétaire du logement Airbnb comme les occupants, reçoivent alors un sms à chaque fois qu’un certain seuil est franchi, et un gestionnaire peut même appeler les occupants pour les alerter. Un dispositif à la charge des propriétaires : 90 euros par boîtier et 7,90 euros d’abonnement mensuel.
En plus des simples sms et appels, la start-up a déjà mis en place de “brigades de surveillance de nuit” à Madrid, Barcelone et Paris. Leur mission consiste à se rendre dans les 30 minutes à l’adresse concernée par les nuisances sonores pour essayer de résoudre la situation dans une démarche de prévention et de médiation. Bien que la start-up assure s’inscrire dans une démarche éthique en avançant notamment qu’elle respecte la RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données), on peut légitimement se poser la question des dérives de telles pratiques. D’autant plus que le dispositif s’accompagne d’un standard téléphonique destiné à la délation de la part du voisinage.
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